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TRIBUNE

Aujourd’hui nous cédons la Tribune à « Victimepasseule.ch » 

 

 

 

 

Comment trouver les ressources en soi pour dénoncer les violences subies ? Qui contacter ? Comment se déroule une procédure pénale ? Comment se reconstruire ? Imaginée et réalisée par une ancienne victime et mise en ligne au printemps 2022, la plateforme www.victimepasseule.ch a fait beaucoup parler d’elle ces deux dernières années, notamment avec les campagnes d’information et de sensibilisation menées dans différentes villes de Suisse romande, où des affiches et flyers invitaient le public à « mesurer la santé de sa relation ». VPS a également développé différents outils pour informer et soutenir les personnes victimes de violences physiques, psychiques et sexuelles, entièrement financés grâce à des dons.

 

Nous avons soumis sa fondatrice, Chloé, au questionnaire d’Alorvie.

 

Pourquoi avoir créé la plateforme www.victimepasseule.ch ?

Lorsque j’ai engagé une procédure pénale en tant que victime de violences sexuelles, je savais que quand elle serait terminée, je créerais cette plateforme pour y mettre tout ce dont j’aurais eu besoin pour m’accompagner tout au long de celle-ci, en termes d’informations et de ressources. Trois ans plus tard, www.victimepasseule.ch a vu le jour. Elle s’adresse aux personnes victimes de violences physiques, psychiques et sexuelles en Suisse et à leurs proches et se veut extrêmement bienveillante et réaliste.

 

Que peut-on y trouver ?

On y trouve des informations légales et pratiques, mais aussi – et c’est en cela qu’elle complète l’offre institutionnelle – des entretiens que j’ai réalisés avec les différentes figures qui interviennent dans une procédure pénale (Police, avocate, intervenant LAVI, psychologue). Ces précieux entretiens, au cours desquels je leur ai posé des questions qui me sont venues lors de mon propre parcours, permettront à toutes les personnes qui passeront par là non seulement de les « rencontrer », mais aussi d’être mieux préparées à ce qui les attend, afin de choisir comment elles veulent agir (la reconstruction ne passe pas forcément par une procédure pénale) en toute connaissance de cause.

 

La plateforme donne également accès à toutes les ressources institutionnelles (LAVI) et associatives qui existent en Suisse romande, canton par canton, pour les personnes victimes de violences. Des témoignages (transmis anonymement via un formulaire spécialement conçu) permettent aux victimes de s’exprimer sur leur parcours et de lire celui des autres. Sans oublier le blog, dont les articles approfondissent certains thèmes avec des spécialistes, comme la sidération et le stress post-traumatique ou les violences en milieu scolaire. 

Enfin, tous les outils d’information et de sensibilisation développés par VPS sont présentés en détails et peuvent être commandés gratuitement en quelques clics.

 

Quelle a été la plus grande difficulté que vous avez rencontrée ?

Durant mon parcours, le plus difficile a été de ne pas savoir ce qui m’attendait lorsque j’ai lancé la procédure pénale. J’avais le statut de victime LAVI, donc une reconnaissance dès le début et un formidable accompagnement, mais j’avais très peur. Pas que je doutais de ma légitimité, mais tout simplement parce que tout était nouveau pour moi et que l’inconnu m’est totalement inconfortable. J’ai également subi de la victimisation secondaire et me suis sentie humiliée et affaiblie, lors de mon audition avec la Police, devant le Procureur et même par ma propre avocate, et parfois incomprise et (mal) jugée par mon entourage. J’ai appris plus tard qu’il s’agissait de « victimisation secondaire » et que c’est malheureusement courant. J’ai consacré un article du blog à ce sujet, pour que les personnes qui vivent cela comprennent qu’elles ne sont pas seules et que ce n’est pas de leur faute.

 

Racontez-nous la dernière action marquante de VPS…

Il s’agit du développement de deux campagnes de sensibilisation qui me tiennent tout particulièrement à cœur puisqu’elles s’adressent aux enfants de 8 à 14 ans. La première, intitulée « Violences sexuelles, osons en parler pour que ça s’arrête ! », invite les enfants à identifier leurs personnes-ressources, grâce aux témoignages (fictifs) de sept enfants qui ont subi ou été témoins de violences sexuelles. La seconde, avec son slogan « Harcèlement-intimidation, tout le monde est concerné ! », valorise la parole des témoins, dont le rôle est extrêmement important pour mettre fin à ces situations.

 

Qu’est-ce qui vous dérange, vous met en colère ?

La violence, bien sûr. Je ne conçois pas qu’une personne puisse vouloir et faire du mal à une autre personne. Mais ce qui me révolte le plus, c’est quand l’agresseur a (ou croit avoir) le pouvoir et que c’est la victime qui a honte et qui a peur, alors que ça devrait être le contraire ! La peur et la honte doivent changer de camp et cela passera, j’en suis convaincue, par une meilleure information aux victimes sur leurs droits et leurs ressources, afin qu’elles ne se sentent plus jamais seules. Voilà pourquoi j’ai choisi ce nom, « Victime, pas seule ». 

 

Vos objectifs à moyen terme ?

Faire connaître et diffuser tous les outils développés depuis maintenant une année – la campagne WC (avec ses autocollants de prévention), le violencier (qui permet, via une auto-évaluation, de « mesurer la santé de sa relation ») et les deux campagnes pour les 8-14 ans dont j’ai parlé plus tôt –, mais aussi la plateforme, grâce aux affiches, posters et mini-flyers.

 

Et parallèlement, continuer à récolter des fonds, car c’est grâce aux dons que tous ces outils peuvent être développés et diffusés. J’en profite pour remercier encore une fois toutes les personnes qui soutiennent VPS et leur exprimer ma profonde reconnaissance.

 

En quoi ce projet vous a-t-il changée ?

Le développement de ce projet s’est révélé être une véritable catharsis : j’ai pu transformer mon expérience en quelque chose d’utile pour les autres. Le « succès » de la plateforme et des outils me rend extrêmement fière, car j’ai le sentiment de faire quelque chose d’utile, quelque chose de bien, quelque chose de juste. J’utilise des guillemets, car je suis triste que tant de situations les rendent indispensables. Mais puisque c’est le cas, j’ai apporté ma modeste contribution pour, je l’espère, aider des gens.

 

Et si c’était à refaire, que changeriez-vous ?

Rien du tout ! J’ai une approche très philosophique de la vie et suis convaincue que tout ce qui ne me tue pas me rend plus forte. Mener à bien ce projet m’a permis de reprendre le dessus, je pense même qu’il m’a « sauvée » !

 

Comment l’association se finance-t-elle ?

Je m’occupe bénévolement du développement de la plateforme, de la conception, de la réalisation, de la diffusion des différents outils et de la communication, puisque c’est mon métier. Les frais sont donc essentiellement techniques : hébergement du site, frais d’impression (qui représentent la plus grande dépense) et frais d’envoi. Ces frais sont entièrement financés par les dons venant de particulières et de particuliers, mais aussi d’entités (communes, ONG). Plusieurs communes soutiennent par exemple VPS en prenant en charge les frais d’impression et/ou d’affichage d’affiches F4 de prévention, notamment pendant les Journées Orange.

 

Si on vous fait un don de CHF 1000.-, que permettra-t-il de faire ?

Un don de mille francs permet de développer un nouvel outil comme le violencier, dont il couvrirait les frais d’impression et d’envoi d’environ 500 exemplaires, ou alors d’imprimer et d’envoyer un millier de posters A4, par exemple.

 

Quelle est l’amélioration dans la société qui vous ferait dire « J’ai accompli ma mission » ?

Le jour où les personnes victimes de violences ne se sentiront plus seules et n’auront plus peur, parce qu’elles connaîtront leurs droits, auront accès à toutes les ressources qui existent en Suisse romande et se sentiront plus fortes grâce à www.victimepasseule.ch j’aurai accompli ma mission. Et même si VPS ne change la vie que d’une seule personne, j’aurai déjà accompli ma mission.

 

 

Plateforme
www.victimepasseule.ch

 

Pour soutenir Victime, pas seule


Bénéficiaire :

Association VPS


1260 Nyon


Banque Alternative Suisse


CH10 0839 0039 8657 1000 5

 

[bulletin de versement QR]

 

TWINT - Scannez ce code QR depuis votre application Twint ou cliquez ici depuis votre téléphone !

 

Vos dons permettent de développer, imprimer/produire et diffuser des outils d’information et de sensibilisation pour les personnes victimes de violences physiques, psychiques et sexuelles (et leurs proches) en Suisse romande. Qu’il soit ponctuel ou régulier, quelle que soit la somme, votre soutien est précieux. Un chaleureux merci !

Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde.

Léon Tolstoï

ALORVIE  Association l’orange et le violet 

LA CURE – Vaud / Suisse

associationalorvie@gmail.com

Luttons ensemble contre les violences faites aux femmes et aux filles ! 

 

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